awkwardness ✥ edna rosebury

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L'Intrigue #3 est ouverte aux inscriptions ! Pour tout savoir, suivez le feufolet ! awkwardness ✥ edna rosebury 2269777255

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awkwardness ✥ edna rosebury

@ Delilah de Vries

Delilah de Vries
survivor
DATE D'INSCRIPTION : 17/01/2022
HIBOUX : 1088
Fays : 4863
#
Ven 2 Fév - 12:48
awkwardness
quiproquo — méprise qui consiste à prendre une personne pour une autre, une chose ou une situation pour une autre.
La maison était anormalement silencieuse. Et, si d'ordinaire Delilah appréciait ces rares moments de tranquillité, ceux-ci avaient dernièrement tendance à l'angoisser. Elle avait occupé sa matinée comme elle l'avait pu, trainant plus que de raison entre deux tâches pour combler son temps au maximum... C'est fou ce qu'un travail prend de temps, et c'est encore plus fou de se rendre compte de ce trop plein de temps-libre qu'il nous laisse, une fois qu'on le met de côté. Parce que oui, la de Vries avait pris des congés. Elle n'était plus capable de fonctionner correctement dans sa vie quotidienne, elle l'était encore moins dans sa vie professionnelle. Et ses patients méritaient les meilleurs soins, les meilleurs intentions et Delilah n'était tout simplement pas en état de leur accorder toute son attention, dernièrement. Elle hésitait d'ailleurs elle-même à consulter, et si ça ce n’était déjà pas une preuve en soi de son mal-être – au même titre des bouteilles de vin vides qui s'empilaient dans le cellier –, il suffisait juste de jeter un coup d’œil à son allure pour comprendre.

Bien sûr elle s’apprêtait toujours, et évidemment que son apparence restait l'une des prérogatives de sa vie, mais elle n'y attachait plus autant d'attention, et les détails manquaient ; elle faisait fi des boucles d'oreilles, des accessoires qui l'habillaient normalement, préférant une étrange sobriété qui ne lui ressemblait pas. Après tout, sa vie n'était qu'une vaste mascarade, une façade qui manquait de fraicheur ; elle ne savait plus s'occuper ni de sa femme ni de son fils, et elle ne prenait plus la peine de s'occuper de sa misérable carcasse. Jetant une coup d’œil à sa montre, Delilah estima qu'il était temps de quitter son bureau pour rejoindre la cuisine. Une petite pause s'imposait, et même si elle n'allait pas ouvrir une autre bouteille de vin – il était trop tôt, parait-il –, elle avait bien envie d'une tasse de thé. Rejoignant la cuisine au rez-de-chaussée, elle marqua un temps d'arrêt à son entrée. Depuis cette nuit, elle avait du mal à ne plus penser aux mots qu'elles avaient échangés, avec sa femme, de même qu'à cette envie de tout plaquer, de fuir et de refaire sa vie, loin, ou au moins ailleurs. Elle avait presque craqué, elle avait été si près d'abandonner sa famille, ce matin là, mais elle avait préféré prendre le large pour mieux réfléchir. Et maintenant qu'elle était revenue, elle avait du mal à ne pas voir dans cette pièce ce qui aurait pu être sa dernière nuit ici, dans cette maison bien trop silencieuse. Tout le monde était finalement resté, mais les sourires s'étaient faits plus rares et la cohésion familiale était quasi inexistante.

Allant finalement mettre de l'eau à bouillir, Delilah prépara une théière d'orge torréfié ; simple, délicat et diablement réconfortant. Elle déambulait en silence et pieds-nus dans cette cuisine lorsque quelqu'un vint frapper à la porte. C'était léger, si léger qu'elle pensa d'abord avoir rêvé ; qui pouvait-bien se présenter chez elle ? Elle n'attendait personne, et n'était de toute évidence préparée à recevoir personne. D'autres coups se firent entendre et se fut assez pour l'activer. Ajustant sa tenue, elle alla ouvrir et s'était déjà préparée à renvoyer qui que se puisse être. Pourtant la tignasse de braise qui lui faisait face la destabilisa quelque peu, et elle resta un instant interdite devant Edna. Le fait qu'elle ne portât pas ses talons, d'ailleurs, la mettait mal à l'aise et les quelques centimètres qu'ils lui offraient d'habitude lui manquèrent terriblement. « Edna, bonjour. », elle regarda derrière la jeune femme, pour voir si un Alistair sauvage se tenait non loin, et s'il avait oublié ses clé, mais non... Edna était bel et bien seule, et Delilah ne savait pas quoi faire. La force de l'habitude prit le dessus et la psychomage s'effaça pour la laisser passer. « Entre, je t'en prie ! » Refermant la porte derrière elles, elle retourna à sa cuisine, dubitative. Que pouvait bien vouloir la jeune femme ? Décidant qu'il ne valait mieux pas s'attarder sur les raisons de sa visite, elle se dit que sa compagnie lui ferait sans nul doute une belle distraction. Lui présentant enfin un sourire, elle s'installa au comptoir de la cuisine, attendant toujours que son eau fusse chaude. « Je suis désolée, si tu cherches Alistair, il n'est pas là, mais je peux le prévenir, si tu veux ? » Elle observa un instant la jeune femme. Elle ressemblait inévitablement à sa mère – une belle femme, il fallait le souligner – et Delilah n'avait pas de mal à imaginer qu'elle pusse plaire à son fils. « Oh, excuse-moi, je manque à mes devoirs ! Tu veux boire quelque chose en attendant ? Je me prépare une infusion d'orge, mais je peux te préparer autre chose, si tu préfères ? » Autant Delilah était infoutue de faire des gâteaux, autant elle maitrisait à peu près tout dans les arts de la boisson ; elle savait aussi bien préparer les cocktails que les descendre par pelletées.


“Hope” is the thing with feathers
I have no life but this, To lead it here; Nor any death, but lest Dispelled from there; Nor tie to earths to come, Nor action new, Except through this extent, The realm of you. — E. Dickinson | (c)flotsam.
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