Prendre de la hauteur — ft. Eko

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Prendre de la hauteur — ft. Eko

@ Andrea de Beaumenoir

Andrea de Beaumenoir
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Mar 4 Juil - 14:35
Prendre de la hauteur
Merde... J'aurai p't'être pas du.
Andrea s'emmerdait. Elle s'emmerdait dur comme fer et n'avait rien trouvé d'autre à faire que d'aller titiller un peu le destin — ou pour être tout à fait exact, que d'aller traquer l'embrouille. Sa cousine travaillait, elle n'avait pas de commande à honorer et personne non plus à emmerder. Padouk ronflait comme une locomotive dans son hamac et elle n'avait pas eu le cœurde le réveiller pour l'entrainer avec elle dans sa quête du terrible dragon qui terrasserait son ennui. Ce fut seule, alors, qu'elle entreprit de prendre l'air, de renouer un peu avec la nature et de laisser ses pas la mener là où ils auraient envie d'aller. Jetant sa sacoche tout-terrain sur son épaule, la sauvageonne se glissa doucement hors de son appartement, déterminée à occuper le reste de sa journée.

En un rien de temps, la matinée laissa place à l'heure du déjeuner et ses téléportations se succédant, la grande perche s'était retrouvée au pied su Stade. Hm... Voilà bien longtemps qu'elle n'était pas venue, et mieux encore, voilà des lustres qu'elle ne s'était pas introduite dans les tribunes du stade tout à fait illégalement... Vérifiant qu'aucune âme qui vivent ne viendrait avorter son projet, Andrea balaya les alentours avec attention avant de finalement jeter son sac par dessus le portail clos qui se dressait devant elle. Elle entreprit ensuite d'escalader ledit portail avec la grâce d'une otarie obèse sur des patins à glace et dieu merci, cela ne lui prit que quelques instants avant qu'elle ne se laissât retomber de l'autre côté ; à elle le vaste stade, les sièges vides et les loges ! Récupérant finalement son sac, elle engouffra sa main dedans pour chercher de quoi l'emmener plus loin encore dans sa petite délinquance...

Une corde, voilà qui pourrait lui être utile ! Sans plus réfléchir que nécessaire — après tout, elle ne réfléchissait jamais — elle s'élança à la conquête des tribune supérieures, regardant déjà les larges colonnes qui se dressaient sur le toit du Stade. Elle n'avait jamais eu l'occasion de les escalader, sa compagnie n'étant jamais assez courageuse pour la suivre. Mais maintenant qu'elle était seule, personne ne pouvait la retenir, et elle n'allait pas se priver de cette ambition qu'elle entretenait depuis qu'elle avait huit ans... Au moins. C'est tout de même essoufflée qu'elle arriva jusqu'au toit, et elle prit un instant pour reprendre son souffle, regardant tout autour d'elle les paysages à couper le souffle qu'Avalon lui offrait. L'horizon s'étendait à perte de vue, et Andrea fut un instant subjuguée par le spectacle.

Une fois son souffle récupéré, la grande blonde se sécurisa, enfilant sa corde en harnais, et l'accrochant aux premiers crochets qui courraient sur toute la hauteur de la colonne. Tiens, qu'est ce que ça foutait là, ça ? Pas pour déplaire l'avalante, elle ne s'attarda pas sur la présence de ces crochets et commença son ascension, laissant son sac au pieds de l'énorme poteau. Un vent doux l'accompagnait, agréable et rafraichissant. Plus elle montait, plus le vent semblait taquin, envoyant balader sa tignasse folle et rendant ses prises un poil plus hasardeuses... Si hasardeuse, d'ailleurs, qu'Andrea perdit l'équilibre, la vue complètement bloquée par ses mèches en pleine turbulence. Merde ! Se sentant tomber en arrière, Andrea serra les fesses, pria tous les dieux de l'univers et attendit la mort avec amertume. Dramatique, l'enfant ? À peine.

Son harnais de fortune avait fait presque convenablement son boulot et l'avalante n'avait pas chuté de beaucoup, mais se retrouvait maintenant pendue à moitié dans le vide, accrochée par les pieds à sa corde de survie. Encore sous le choc de cette déconvenue, elle ne réagit pas tout de suite lorsque ses poches se vidèrent petit à petit, balançant dans le vide leur préceixu contenu. « Non, AH NONNNNN ! » — terrible drame que voilà, Andrea hurlait presque « MON GOÛTER ! » Fort heureusement, elle réussit à récupérer son xenovox à temps et le serra tout contre elle, alors qu'elle réfléchissait — pour une fois, même si c'était trop tard... — à ce qu'il convenait de faire... Et, c'est en entendant sa voix se répercuter dans les tribunes et s'évanouir dans le vide qu'elle pensa à son ami. Ouvrant alors son Xenovox, elle énonça distinctement son nom, attendant qu'il ne lui réponde... Et, quand elle fut certaine qu'Eko la voyait bien (ou en tout cas autant que possible), elle se jeta dans quelques explications : « EKO, j'ai perdu mon goûter, tu pourrais venir m'aider s'il te plait ?! Je ne peux pas trop bouger, je me suis pris les pieds dans ma corde ! » Allez à l'essentiel, voilà qui était chose faite, mais l'essentiel pour Andrea n'était pas forcément l’essentiel universel...



What if I say I shall not wait ?
What if I burst the fleshly gate And pass, escaped, to thee ? What if I file this mortal off, See where it hurt me, —that ’s enough, — And wade in liberty ? They cannot take us any more. • E. Dickinson | (c)flotsam.
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Lun 17 Juil - 18:54
Heureusement pour Andrea, Eko n’était pas en service aujourd’hui.
Sinon comment aurait-il pu l’aider ?

Le hasard de la vie, sûrement…

Aurait-il pu s’éclipser de son poste, prendre le risque des sanctions qui en auraient découlé ? En aurait-il eu le cran ? Fort heureusement donc, il n’eut même pas à se poser la question quand son Xenovox se mit à vibrer. Peut-être cela aurait-il mieux valu, de vrais secours auraient peut-être été plus efficaces ? Qui sait… nous n’en sommes pas encore là. D’abord, comprendre la requête.

Assis à la terrasse d’un bar près de son logement, le gardien en repos profite du temps clément du jour. Le vent est agréable, le soleil caché par un ombrage humain savamment placé – comprendre un parasol quoi– et son café à moitié entamé. Il s’est levé tard ce matin, la tête légèrement groggy de tout ce qui a pu se passer ces derniers temps. Le couvre-feu instauré quelques jours plus tôt lui reste en travers de la gorge. Professionnellement dans un premier temps, puisque s’est ajouté dans ses missions le fait de devoir traquer les citoyens récalcitrants aux côtés de la maréchaussée. Ce qui lui pose quelques questionnements éthiques. Et personnellement ensuite, en tant que jeune homme sociable qui ne peut plus s’amuser au-delà de 22h le week-end. Encore moins en semaine. Déjà les astuces pour continuer les soirées se créent autour de lui, le laissant dans un entre-deux délicat.

Il met quelques secondes à comprendre que quelqu’un cherche à le joindre, perdu dans ses pensées. Sitôt eut-il activé l’appel, la voix d’Andrea s’échappe de l’appareil avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit. « Ton goûter ? » Les mots qui se précipitent les uns à la suite des autres lui semblent clairs et pourtant peu compréhensibles une fois mis ensemble. Il faut dire que sans aucune autre information, et avec l’image qui s’agite sur l’écran de l’outil de communication, ça n’a aucun sens. Littéralement, puisque la jeune femme semble… à l’envers ? « Qu’est-ce qu… T’es où, Andrea ? Qu’est-ce qu’t’as foutu bordel ! »

S’il n’y avait qu’une question à poser, ça aurait sûrement été celle-ci. Pourtant le ton d’Eko ne laisse pas entendre d'interrogation sur sa dernière phrase, déjà habitué aux lubies loufoques de l'ébéniste. Elle A fait quelque chose. Il laisse néanmoins la blondinette lui indiquer sa localisation, puis soupire quand il comprend qu’il est bon pour aller la récupérer. Vu l’heure qu’il est, il sait également qu’elle n’aurait pas dû s'y trouver. Si la demoiselle joue sur ses nerfs, il ressent un réel attachement pour elle et n’hésite pas un instant avant de reprendre la parole tout en se levant. « Bon reste où t’es, j’arrive.  »

T’en a de bonnes, suspendue comme elle est, où veux-tu qu’elle aille ?

Moment de lucidité fugace, qu’il ponctue d’un … « Bref, tu m’as compris. A de suite. » Puis il coupe la communication en faisant signe au patron et ami qu’il repasserait pour sa note, et avale d’un trait la fin de son café. L’avantage d’un petit quartier où il a ses habitudes. Sans se préoccuper trop du comment il pourra agir une fois sur place, il prend la direction de l’arche la plus proche et réapparaît quelques instants plus tard devant celle attenant au stade de l’île. Un regard circulaire et en hauteur ne lui donne aucune indication de la position exacte de l’équilibriste.

Avisant les différents points d’accès du complexe fermé, il prend son élan pour grimper agilement sur le mur d’enceinte qui jouxte le portail, via un conteneur positionné tout contre. Puis, malgré les deux mètres de son perchoir, il marche quelques pas dessus avant de sauter de l’autre côté et de se réceptionner comme il l’a appris depuis longtemps. Premier obstacle passé ! Il lui faut à présent prendre de la hauteur et retrouver cette cabocharde. Il avise les tribunes, et tout comme il vient de le faire, les grimpe sans grande difficulté, de banc en rambarde, s’agrippant avec les mains pour se hisser à chaque nouveau niveau. Mais toujours aucune trace de la de Beaumenoir à chacun de ses coups d’oeil alentour.

Le toit ? La vue est magique, il n’y a rien à dire. La hauteur donne toujours de magnifiques points de vue sur l’île et l’océan. Toutefois, pas le temps de s’émerveiller, c’est qu’il y en a une dont le sang doit lui descendre à la tête… Il parcourt la charpente d’un pas expert, tel un chat de gouttière rodé à l'exercice et finit par aviser le lieu du crime. Des traces le mènent jusqu’à la bonne colonne au pied de laquelle il peut trouver sac et goûter, entre autres effets personnels. Le fameux goûter à sauver. Un coup d'œil en hauteur lui permet de jauger à quel point elle s’est évitée une rupture de nuque. « La vue en valait le coup, j’espère ! » Est-ce qu’il se moque ? Son ton taquin et son sourire ne laissent aucun doute sur la question. « Tu as au moins eu la présence d’esprit de prendre une corde, y'a du progrès ! » Est-ce l'hôpital qui se fout de la charité ? A peiiiine…

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Mer 26 Juil - 15:49
Prendre de la hauteur
Merde... J'aurai p't'être pas du.
La conversation avait duré une fraction de rien, et déjà Eko lui avait assuré qu’il ramènerait sa fraise pour la sortir de ce mauvais pas. Rassurée, Andrea rangea tant bien que mal son Xenovox dans sa poche et patienta. Qu’est-ce que les gens pouvaient bien penser par « avoir le cerveau bien irrigué » ? Bien souvent, on lui avait reproché de ne pas l’avoir assez, justement, et maintenant qu’elle pouvait littéralement sentir tout son sang se loger dans son crâne, elle ne comprenait vraiment, mais alors vraiment pas qu’on puisse tant vouloir avoir son cerveau, finalement… Ah… Elle se doutait bien que les gens la prenaient pour une simplette, mais elle s’arrangeait pas mal de cette idée reçue. Elle en jouait, même, alimentait cette vision que les autres avaient d’elle.

Elle avait tout le loisir du monde de réfléchir, à cet instant… Surtout qu’elle ne pouvait rien faire de plus après tout ! Elle ne savait pas combien de temps mettrait Eko à arriver – en même temps, elle n’avait pas pris le temps de lui dire exactement où elle avait croisé sa déconvenue, et le stade était tout de même assez grand… –, mais elle lui faisait assez confiance pour savoir qu’il ne tarderait pas à arriver. Elle ne profitait, en attendant, pour admirer le paysage, trouver des nuages avec des formes étranges ou drôles, et faire le bilan de sa vie. Un couvre-feu avait été instauré, et ça lui brisait les burnes au plus haut point. Non pas qu’elle sortait d’ordinaire beaucoup, ou tout le temps, mais l’idée même de ne pas avoir le droit de le faire lui hérissait les poils sur tout le corps. Pour qui les prenait-on, maintenant ? À cause de l’arrivée d’une allumée du cigare, toute la population devait payer ? ARG, si seulement elle pouvait coller des baffes à cette étrangère ! Mais tant pis, s’il fallait flirter avec la délinquance pour pouvoir vivre, et pour pouvoir voir sa cousine, alors soit, Andrea deviendrait une hors-la-oi ! Eeeeeet, ça commençait plutôt bien, d’ailleurs, vu la situation dans laquelle elle se retrouvait. Balançant ses bras dans le vide, Andrea commençait à trouver le temps long… Mais cela ne dura pas, fort heureusement, puisque la voix de son ami l’arracha à sa solitude. Elle ne put se retenir de rire tant elle fut heureuse de le savoir enfin là. « Tout est tellement étrange, à l’envers ! Je sais pas si la vue est aussi belle que quand on est à l’endroit, mais aide-moi donc, et j’te dirai ça ! », dit-elle en se secouant dans tous les sens comme un chat dans un filet. Et c’est qu’il se foutait de sa gueule en prime, le luron ! « J’suis tout de même pas con à ce point, trou d’balle ! » Elle lui offrit un beau doigt d’honneur, avant de reprendre : « Par contre, j’garantis pas de ne pas l’être davantage si je reste encore trop longtemps la tête en bas, je sens mon dernier neurone s’asphyxie, et j’ai la tête qui va exploser ! » Elle était à peine dramatique, et elle ne manqua pas d’accompagner le geste au verbe : elle mima l’explosion de sa tête dans un bruit de déflagration postillonné avec puissance et fracas. Et beaucoup de postillons. Beaucoup.


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Mar 22 Aoû - 20:12
Le rire que son arrivée déclenche lui prouve qu’il peut carrément se foutre de sa gueule. La situation n’est pas encore assez critique pour être morbidement sérieux. Toutefois, son cerveau bien irrigué, lui, évalue déjà les possibilités en observant la scène, tout en occupant l’esprit de son amie perchée. Il écoute sa tirade mis en verve sûrement par le sang affluant en masse dans son crâne. « T’en a d’bonnes, 'tain… » Il râle, pour la forme, puis hausse le ton pour l’engueuler alors qu’elle s’ébroue avec vigueur. « Arrête de gesticuler comme ça, andouille ! Si tu t'éclates au sol, tu vas ruiner ton goûter… J’veux pas assister à ça ! » Ou comment parler un langage immédiatement assimilable par la demoiselle.

Tout en disant cela, il l’observe une seconde de plus pour s’assurer de son immobilité, et ramasse ledit goûter, le sac et les affaires traînent au pied de la colonne pour les mettre un peu à l’écart. Il en profite pour regarder dans le sac s’il n’y aurait pas un truc utile… mais il faut croire que la corde est un one-shot. Un soupir, et un regard vers le haut. « Permets-moi d’en douter, bougre d’âne… Qui est suspendu dans le vide, j’te prie ? » Elle était à quoi ? 3m ? 4m, tout au plus ? Le point positif, c’est qu’elle semble bien harnachée, vu comment elle s’est balancée… Le négatif, c’est que la corde aussi semble bien coincée. Il se saisit du bout qui traîne au sol et de quelques gestes habiles, s’assure qu’elle ne glisse pas une fois qu’ils auraient trouvé comment sortir Andrea de ce mauvais pas. Un harnais le relie maintenant au cochon pendu qui le surplombe.

La répartie de sa camarade d’escalade improvisé lui fait hausser un sourcil. Il a le malheur de relever le regard et de secouer délicatement sa branche de corde pour voir si elle avait du mou, quand celle-ci lui explicite à grand renfort d’effets très spéciaux l’explosion de sa tête. « PUTAIN ! » Ce faisant, il se prend évidemment la pluie, que dis-je, l’avalanche de postillons sur la tronche. Et crachote bien inutilement en tournant sa tête sur le côté, avant de passer son bras sur son visage. « Fait gaffe, merde ! T’es crade ma parole ! T'fais chier sérieux… » Bon. Maintenant, quelle pourrait être la meilleure façon de sauver la caboche de cette casse-couille attachante… et attachée. « Question con, mais… T'as essayé d'te redresser un peu pour éviter de finir avec une tronche d'tomate ? » C’est que la couleur de son visage commençait à inquiéter le jeune gardien. « C’est le moment de prouver que t'as des abdos en béton… Si t'en as… » ajoute-t-il sur un ton sarcastique, pour la piquer un peu et la faire réagir.

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Mer 8 Nov - 11:00
Prendre de la hauteur
Merde... J'aurai p't'être pas du.
Son impatience drapée dans une envie naissante de pisser, Andrea faisait son possible pour écouter Eko et comprendre un peu ce qu'il pouvait bien baragouiner. Son manège avait fini par la secouer assez pour qu'elle se retrouve maintenant à tourner doucement au bout de sa corde ; ainsi, si une seconde elle faisait face à son ami, celle d'après, elle lui tournait le dos sans rien pouvoir y changer. « Sur la papier, mon idée était intéressante, et même infaillible ! », tenta-t-elle de pester. Mais quel sérieux pouvait-elle bien avoir, alors qu'elle essayait de marquer un point, bras croisés contre sa poitrine, tout en jouant au pendule dedans les yeux du gardien ? Aucun, bien évidement... Aussi, elle se résigna et retrouva sa position initiale, laissant ses bras retomber au dessus de sa tête. « Roh ça va, j't'ai pas envoyé un gros mollard dans la gueule non plus, c'est juste une petite bruine, fragile va ! Et j'te f'rai dire que je me lave les dents, hein, j'suis pas une grosse dégueulasse comme le vieux Thomas dans l'immeuble de ta sœur, j'y tiens à mes dents ! », souligna-t-elle après qu'Eko se soit plaint de ses quelques postillons déjà partis bien loin au gré du vent.

Avancer qu'Andrea était parfaitement incapable de suivre des consignes aurait été un euphémisme éhonté. Pour autant, il arrivait — certes très rarement — à l'avalante d'écouter, de temps à autre, les rares conseils qui réussissaient à se faire un chemin vers son crâne d'oie. Et, à croire que sa position aidant, les premiers mots d'Eko s'étaient habilement glissés dans son oreille à demi attentive, ou au moins assez pour que la grande perche se fige finalement. En croix, bras écartés comme un pauvre Jésus sans dessus-dessous. Dans cet exercice qui lui demandait des efforts considérables, la blonde écarquillait les yeux, comme s'ils étaient garants de son immobilité, comme s'ils maintenaient à eux-seuls son bien précaire équilibre... « Ahnon... Paslegoûter. » — murmura-t-elle entre ses dents ; si sa sécurité la préoccupait à moitié, celle de son goûter, en revanche, était de loin sa priorité. Mais ses sourcils se froncrent alors, et l'on pouvait lire dans les yeux d'Andrea son incompréhension la plus totale. Si la stupidité avait un visage, celui qu'arborait la grande blonde à cet instant en était la parfaite illustration. « Mais... » — commença-t-elle, perdue — « Je bouge plus ou je bouge ?! Faudrait savoir ! ». Elle se remit à gigoter doucement, presque piquée au vif par les mots de son ami. « Tu vas voir si j'ai pas d'abdos, j'vais t'montrer si j'ai pas d'abdos ! » Alliant le geste à la parole, la voilà qui se pliait en deux, faisant travailler son ventre pour prouver à l'autre abruti qu'elle avait du muscle à revendre ! Et c'était tout Andrea, ça... Mettez-là au défi de quoi que ce soit, elle se sentira obligée de montrer 'qui c'est qu'a la plus grosse', comme on dit... Ni une ni deux, elle enchainait les abdos, arrivant presque à attraper, ses pieds. Elle arrêta son compte à 17, se laissant choir à nouveau. « Alors ! C'est du flan mon ventre, ou c'est pas du flan mon ventre ?! », cria-t-elle aux quatre vents, essoufflée, mais triomphante. « Bon... J'dois faire quoi, pour t'aider à me sortir de là, maintenant ? » Elle avait fini par retrouver son souffle, et sa tête lui paraissait plus légère, après l'avoir projetée en hauteur. Alors, pour ne pas flinguer son neurone qui criait au secours, elle se remit en position, attrapant ses jambes et les entourant de ses bras pour rester dans cette position. « Ah, c'est pas con, t'avait raison, c'est mieux comme ça, j'ai moins mal à la tête du coup ! Par contre... J'crois j'ai envie d'vomir. », maugréa-t-elle contre ses genoux. Comment ça, enchainer les abdos n'avait pas été une idée si brillante ?


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Jeu 23 Nov - 18:38
« Sur l'papier seul'ment… » Qui était-il pour la juger ainsi, lui qui grimpait, sautait, escaladait tout et n’importe quoi, souvent sans équipement de sécurité ? Quelqu’un qui depuis sa plus tendre enfance avait eu l’entraînement, les conseils, l'apprentissage des chutes et l’agilité développée pour le faire… Merci Papa. De là à penser qu’il avait peut-être influencé la jeune tête brûlée à suivre son exemple ? Nooooon… Non, clairement, il n’y pensa pas un instant. Elle rétorqua tout aussi prestement à ses jurons peu élégants et la grimace qu’il laissa prendre place sur ses traits montrait à quel point elle avait visé juste en évoquant le voisin qu’ils avaient croisé parfois, dans son immeuble. « Eurk… ‘Tain encore heureux ! »

Au moins avait-il visé juste avec le goûter, puis les abdos. D’ailleurs, la moue qui figea le visage ahuri de la menuisière suspendue aurait surement pu le faire rire à gorge déployée en toute autre circonstance, tant l’incompréhension était palpable. A croire que parfois, les choses les plus simples n’étaient pas forcement les plus évidentes. A présent qu’il pouvait assurer la descente en rappel, si tant est que le point d’amarrage tienne le choc, il lui avait demandé de bouger. Ce qui sembla perturber un instant la jeune femme. Puis, comme toujours avec le tempérament tempétueux de son amie, ce fut à nouveau les deux pieds joints qu’elle sauta dans le défi qu’il lui avait lancé.

Eko poussa un soupir bien audible, hésitant même à l’interrompre dans sa série d’abdo. Jamais dans la demi-mesure, ni même dans la réflexion suite à la pique du jeune homme. Au lieu de le faire une fois, et de s’accrocher avec les mains à la corde qui enserrait ses pieds et une partie de ses jambes, la voilà qui se pensait en salle de muscu… Que vouliez-vous sauver après ça ? Il roula des yeux, les ayant déjà bien haut vers le ciel. « C’est bien, bravo… » Mais avant qu’il ne dise le reste de sa pensée, elle sembla prendre conscience de ce qu’il avait voulu lui faire comprendre en lui demandant de se relever. « Ah, enfin une bonne initia… ti... ve... Vomir ? Putain Andrea tu t’retiens ! Essaye d’attraper la corde et d’te tracter avec tes bras pour prendre appui sur la colonne avec t’pieds ! » Son ton devenait pressent, presque paniqué… C’est qu’il la pensait totalement capable de lui gerber dessus, c’t’idiote ! Tout en disant cela, il laissa son propre Chaos s’échapper et glisser le long de la corde, comme un filament venant la consolider, jusqu’à tenter d’atteindre le point d’amarrage ou le nœud afin de comprendre ce qui se passait.

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Jeu 28 Déc - 18:52
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Mais c’est qu’il avait de la suite dans les idée, le cascadeur ! Assurément, Andrea était tombée juste : elle savait qu’elle pouvait compter sur Eko, en toutes circonstances, et surtout les plus acrobatiques. Qu’il soit utile pour les muscles ou pour son cerveau monté à l’endroit, il trouvait toujours les solutions aux problèmes qu’on lui présentait, en règle générale. Et la plupart du temps, ça n’incluait pas Andrea, son demi-neurone et ses fantaisies… Mais il allait la sortir de là, Andrea en était certaine ; et puis putain, quelle mort de merde, l’auto-pendaison par les pieds, le cerveau explosé par trop d’irrigation. Et ça, c’était un comble pour la blonde, d’avoir eu un trop gros afflux d’sang dans la caboche ! Décidant qu’elle ne devait pas mourir comme ça — comme ça ou autrement, d’ailleurs, et si peu de temps après avoir enfin pu faire des cochonneries avec sa cousine —, l’ébéniste reprit tout son sérieux, écoutant les dernières instructions de son ami. Elle se concentra sur sa respiration qui revenait à un rythme normal au fil des secondes qui passaient, et attendit d’être suffisamment remise sur pieds — façon de parler — et de ne plus avoir ni la tête qui tournait, ni envie de gerber, avant de recommencer à bouger. « Okay… Okay ça va, j’ai plus envie de gerber ! » — c’était déjà une première victoire en soi, non ? —  « Attraper la corde, me tracter, m’appuyer sur la colonne. » Passer les instructions en revue lui permettait de rester concentrer sur sa tâche et de ne pas se disperser dans tous les sens, à toutes berzingues sur quatre-mille conneries à la secondes. « Ça devrait être à la portée de tout le monde, pas vrai ? Allez ! » Ni une, ni deux, la grande perche se mit en branle, exécutant les gestes nécessaires à l’exercice. Et, MIRACLE, à la première tentative, Andrea parvint à s’agripper à la corde et à tirer dessus assez fort et assez longtemps pour pouvoir passer un bras autour de la colonne. Elle poussa ensuite un lourd soupire parce que la suite, la suite… C’était quoi la suite d’abord ? Elle ne pouvait pas dossier ses chevilles et elle n’avait très certainement pas la force nécessaire dans ses cuisses pour se retenir à la colonne avec, n’est-ce-pas ?

A peine fut-elle soulagée de revoir le monde dans le bon sens, voilà qu’elle sentait poindre un soupçon d’effroi dans ses tripes. Mais non, NON, il ne fallait pas céder à la panique, Eko avait sûrement de la suite dans les idées, non ? Et puis, la dernière étape lui revint en mémoire, évidemment ! Quelle pichet fendu, cette Andrea, tout de même… « Appui, APPUI ! » Alliant le geste à ses beuglements, elle réussit à lâcher la corde de la seule main qui la tenait encore, pour venir attraper de ses deux mains la colonne, au moins autant qu’elle le pouvait. Elle ne tiendrait pas longtemps, mais c’était déjà ça de pris, d’autant qu’elle réussit sans trop de mal à prendre appui, effectivement, avec ses deux pieds, contre le métal froid du pilier. « YEEEES ! YES YES YES ! » La gueuse ne cachait pas sa victoire, même si pour l’heure, elle n’était pas encore complètement sortie d’affaire. Mais aveugle était sa confiance envers son compagnon de fortune ! « Okay, maintenant j’fais quoi ? » Ah, s’il arrivait à la sortir de là, elle allait lui cuisiner un de ces plats… Il allait s’en frapper le cul par terre !


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Eko Townsend
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Dim 21 Jan - 20:57
Nouveau soupir. De soulagement, cette fois. Il n’aurait pas à esquiver. Enfin, ce n’est pas parce que Madame-cochon-pendu le disait qu’il prenait pour argent comptant non plus. « Cool… » Que dire de plus ? Il avait donné ses instructions, prenait l’information de fin de gerbe, et attendit de voir si la caboche blonde se mettait en état de fonctionnement. « Ouais, ouais… De tout le monde… » Il se retint d’en rajouter une couche, au risque de la déconcentrer bêtement maintenant qu’elle semblait enfin prendre les choses au sérieux. Il n’en pensait pourtant pas moins, les réflexes taquins ancrés depuis trop longtemps.

Tout aussi concentré que sa comparse, il la regardait faire d’un œil, laissant son Chaos explorer le nœud de la corde et le point d’ancrage. Il sentait les secousses que les mouvements de l’intrépide alpiniste du dimanche déclenchait. Pour le moment, cela semblait tenir le choc. Toutefois, il pressentait qu’il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus. Pour le moment, il se contenta d’explorer sans essayer de délasser ce qui bloquait réellement la corde.

L’immobilité de la jeune femme l’inquiéta un instant, puis un mélange d’agacement et d’amusement chassa cette inquiétude alors qu’un beuglement au dessus de lui indiquait qu’elle avait raccroché les wagons. « Tsss… a la portée de tout le monde, donc… » Le marmonnement n’était peut-être pas assez fort pour qu’elle le perçoive dans son effort, mais il n’avait pu s’empêcher d’évacuer son propre stress de cette manière. Il ne vivrait probablement pas très vieux en la côtoyant.

Elle exécuta ses instructions, et à cet instant précis il se repassa mentalement ce qu’il lui avait dit. Parce que c’était pas exactement ce qu’il avait en tête… Etait-ce son explication ou la compréhension de la funambule qui posait problème ? Bon, ok il aurait peut-être du lui dire de garder les mains sur la corde… Un nouveau soupir, et le nez toujours en l’air, il observait le popotin de celle qu’il tentait vainement de descendre sans encombre. Ainsi positionnée, elle lui offrait une vue des plus… Singulières. Qu’avait-il fait de mal dans sa vie précédente ?

« Bon, c’pas mal… » Autant l’encourager, cela ne les avanceraient ni l’un ni l’autre qu’il lui fasse remarquer qu’elle n’était pas futée. Son Chaos toujours déployé en fin filament le long de la corde, il le poussa un peu plus loin. Passa le point d’accroche qu’il sentit faiblard. Merde. « Maintenant qu’tes pieds sont posés sur la colonne, tu vas douc’ment attraper la corde avec une de tes mains. J’sais, ça peut faire peur mais c’est le mieux à faire… fait-moi confiance. » Son Chaos toujours en exploration, il s’approchait d’Andrea, qui pourrait alors le sentir. Son idée ? Euh… Tenter de la maintenir proche de la corde ? Ouais, même lui n’était pas certain de la qualité de ce plan, mais c’était le seul qu’il avait. Et c’était sous réserve que le point d’ancrage qu’elle avait choisit tienne… Au pire, il pourrait utiliser son Chaos pour amortir sa chute si jamais… Mais en avait-il assez pour la hauteur à laquelle se trouvait l’inconsciente ?

@Andrea de Beaumenoir
Dé :
1-4 Le point d’ancrage reste bien fixé, rien à signaler pour le moment
2-5 Une saccade se fait ressentir quand Andrea tente de bouger, le point d’ancrage serait-il sur le point de céder ?
3-6 Le point d’ancrage lâche, la chute est cependant de courte durée car un autre nœud retient encore la corde.

Je fais soft pour le premier, et je te laisse prendre en compte du coup (a)


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Andrea de Beaumenoir
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Ven 2 Fév - 11:20
Prendre de la hauteur
Merde... J'aurai p't'être pas du.
La chance, il paraît qu’on en a un stock, et qu’une fois celui-ci épuisé, on se retrouve dans la merde. À voir ensuite si ce stock se renouvelle, disons une fois tous les ans, pour la nouvelle année, ou si vraiment t’as plus rien jusqu’à la fin de ta vie… Et en plus, faudrait aussi savoir si, même si on a encore du stock, la chance choisit d’intervenir ou non dans certaines situations ! C’était à peu près ce qui tournait dans la tête d’Andrea au moment où Eko lui donnait de nouvelles instructions. Parce que là… Franchement… Fallait quand même se demander si elle allait crever ou non. Et quand il fallait faire le bilan de son aventure, ça donnait un truc à vous coller un mal de crâne, si on réfléchissait bien ! D’un côté, Andrea avait réussi à se faire la malle assez longtemps pour arriver à échapper à la vigilance de la Maréchaussée pour monter jusque-là ; CHANCE. Mais ensuite, elle s’était foutue dans ce beau merdier avec sa corde et elle en avait lâché son goûter ; PAS DE CHANCE. Elle avait néanmoins réussi à joindre Eko, son complice et celui-ci avait pu la rejoindre ; CHANCE. Il avait de l’idée, mais Andrea avait failli se mettre à lui gerber dessus ; PAS DE CHANCE. Eko l’avait un peu mieux guidée et elle avait échappé à la vidange express et peu glamour sur son ami ; CHANCE. Alors, si on suivait la logique… Au prochain coup, Andrea allait probablement avoir droit à la « faute à pas de chance », comme on dit. Hm. Mais Andrea était-elle créature à tergiverser pendant quatre ans ? NON. Alors quand il fallut se jeter à l’eau, c’est sans concession qu’elle le fit, au risque même de se rater, dans son empressement à mettre un terme à cette affaire. Pas froussarde pour autant, elle n’attendit pas avant de réessayer, et s’apprêta à relâcher la colonne d’une main, pour rattraper la corde qu’elle avait maintenant en horreur. Mais – bah oui, il en fallait bien un, de « mais » – quand tout le poids d’Andrea ne tenait plus que sur ses pieds, ce dont il fallait se douter arriva, et la grande perche commença à glisser et à ne plus rien tenir du tout ! Et quand on parle des derniers instants de sa vie qui défilent sous vos yeux, à cette seconde critique qui semble s’étirer au point où on aurait presque le temps de s’emmerder, Andrea pourrait vous dire que ce n’est pas un mythe, qu’on se voit vraiment mourir, sans rien pouvoir faire en prime ! Elle regardait, inerte, le pilier métallique s’éloigner d’elle alors qu’une main malhabile se refermait au ralenti sur une belle poignée de vide et de rien.

La blonde se sentait partir en arrière et une sensation de vertige lui scia le tronc au point de lui couper le souffle. Merde… Elle avait fait la boulette de trop, et elle allait le payer cher. Finis les pic-nique avec sa cousine, ses gestes méticuleux sur ses ouvrages en bois, les caresses à Padouk… Et qui, qui allait bien pouvoir s’occuper de Padouk ? Et elle n’avait même pas pu manger son goûter ; elle allait crever le vendre vide, quel affreux destin !

C’est fou ce qui peut vous traverser l’esprit quand on pense qu’on va mourir, et le tout, en si, si peu de temps… Mais le Destin, d’ailleurs, avait d’autres plans, faut croire. La corde – encore elle, tiens ! – qui gigotait dans les airs se trémoussa assez pour se nouer à nouveau autour d’une cheville de la de Beaumenoir, stoppant sa chute assez sèchement, arrachant par la même occasion Andrea de ses pérégrinations mentales à deux balles. Cette nouvelle chute la rapprocha assez du sol, et, même si Andrea se retrouvait à nouveau la tête en bas, elle n’avait qu’à laisser ses bras tomber pour sentir le sol froid sous ses paumes. « AH PUTAIN ! » Tout s’était passé en quelques secondes à peine, et Andrea fut soulagée que rien de pire ne lui soit arrivé, finalement ! « Putain, j’ai bien cru que j’allais mourir Eko… J’ai vu ma vie défiler, j’ai vu les portes du Royaume des Morts, j’ai cru que j’allais pas pouvoir bouffer mon goûter avant de passer l’arme à gauche ! » Miraculée, certes, mais toujours affamée, la gourgandine… Le pire étant passé – elle l’espérait, au moins – Andrea n’avait plus qu’à attendre qu’Eko la détache, non ? Surtout que bon : elle l’adorait, mais la vue à laquelle elle avait maintenant droit n’était pas alléchante. Avoir les yeux rivés sur son paquet, y’avait quand même mieux, et c’était clairement pas ce qu’elle préférait chez son ami ! Dans son malheur, encore une fois, elle avait eu de la chance ! Même si... Même si, la corde s'étant enroulée si fort autour de sa cheville et de son pantalon qu'au moment où elle avait freiné sa chute et la gravité faisant, ladite corde avait retenu le pantalon de la blonde, à défaut de tout bien retenir. Et il y avait maintenant deux lunes, dans le ciel : le cul d'Andrea essayait de se faire la malle et s'il n'était pas complètement déculotté, on pouvait dire qu'elle avait la raie bien au frais.

Dé:


What if I say I shall not wait ?
What if I burst the fleshly gate And pass, escaped, to thee ? What if I file this mortal off, See where it hurt me, —that ’s enough, — And wade in liberty ? They cannot take us any more. • E. Dickinson | (c)flotsam.
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Ven 8 Mar - 23:19
L’adrénaline courrait dans ses veines depuis un petit moment maintenant. Eko aimait la hauteur, avait appris de ses mentors et professeurs à l’appréhender en toute sécurité. Il avait appris à la redouter aussi, et à parer au maximum aux chutes et erreurs d’appréciation. Il s’était blessé évidemment tant qu’il était difficile de les compter. Une ribambelles de bleus et autres contusions, des entorses et des fractures. Fort heureusement, rien qui ne l’avait cloué définitivement au sol. Il entretenait ses réflexes avec applications, c’était eux qui l’avaient sauvé à chaque fois.

Tout cela pour dire qu’au moment où la blonde s’élança bien trop énergétiquement à son goût, un shoot d’adrénaline supplémentaire submergea son corps et il pressentit la catastrophe. Oh, rien de bien précis, et en même temps quelque chose de tellement logique qu’il n’eut pas à réfléchir. Tout se passa en un instant. « Merde ! » Au moment même où dans la tête d’Andrea fusaient sa vie et ses regrets, dans celle de l’acrobate les fils se reliaient. Il savait quoi faire, et déploya instinctivement son chaos dans le reste de corde qu’il lui manquait. Pas le choix, le point d’ancrage devrait tenir, au moins quelque instants. Sans quoi c’était la fin de la tête de caboche qui chutait.  

Ainsi il put mouvoir la corde juste assez pour qu’elle s’enroule autour de la jambe de son amie et stoppe sa chute. Évidemment, une telle entreprise, dans un laps de temps si restreint, n’était clairement fait ni dans la finesse, ni même avec application ou précision. Seul le résultat comptait. Il envisagea même de l’agripper au passage si la corde la ralentissait assez. De toute manière, elle lui tombait pratiquement dessus !

Et tout se stoppa, comme il l’avait espéré. Il n’eut pas à refermer ses bras autour du corps de la demoiselle suspendue par les pieds. Tous deux laissèrent planer quelques secondes avant que la voix de sa comparse s’élève et le sorte de l’état de stupeur et de soulagement dans lequel il était. Il l’observa, la peau de ses gambettes aux quatre vents, les mains au sol, à lui expliquer que son goûter avait failli lui passer sous le nez… Et à cet instant, alors qu’elle s’égosillait les fesses presque à l’air, toute la pression retomba et il se mit à rire.

D’abord nerveusement, moqueusement. Puis le rire fut plus franc, un peu plus naturel. Un rire puissant et libérateur. Son regard fixé sur la rescapée, il riait à s’en faire mal aux côtes. Un fou-rire qu’il n’avait pas tellement envie de retenir. « T’es con, ‘tain… » Il riait et la regardait virer au rouge doucement, mais cette fois-ci assez près du sol pour ne pas s’éclater la tronche. « ‘tention… » Sans cesser réellement de rire, maintenant que la frayeur était passée, il ramena son Chaos à lui, libérant la corde de sa raideur magique. Ce qui eu pour effet de relâcher la tension des jambes de l’alpiniste ratée.

Jambes qu’il attrapa à deux mains pour l’aider à redescendre comme ils le faisaient en entraînement d’acrobatie. Toujours à moitié hilare, il accompagna son mouvement pour que tout son corps retrouve la solidité du toit du stade, au pied de la colonne maudite. L’aidant à retrouver le bon sens du monde. Puis, avant qu’elle ai tenté de se relever, il se laissa choir à ses côtés, assis. Les mains posées au sol derrière son dos, il avait le nez en l’air et le sourire aux lèvres. « T’en rates pas une, ma parole… » Son rire s’était peu à peu tarit, et l’adrénaline refluait, deux éléments qui le laissaient quelque peu vidé d’énergie. « Plus jamais, tu m’entends ? Si tu te lance dans l’alpinisme, tu m’oublies ! » Paroles qui pouvait paraître dures, mais dont le ton dévoilait tout l’humour qu’il y mettait. Au moins, pas de risque de s’ennuyer avec elle !

@Andrea de Beaumenoir
Si j'ai mal interprété l'utilisation du Chaos, vous me dites ^^


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